Quel type de connaissances avons-nous des cultures d'Afrique, d'Amérique indienne et d'Asie ? A quel type d'action, cette connaissance peut-elle mener dans les relations entre pays industrialisés et pays dits en voie de développement ? Les auteurs estiment que les images d'autres cultures, très tôt acquises et souvent de manière non-consciente, sont déformées et déformantes à un degré jusque-là à peine soupçonné. Les manuels d'histoire sont parmi les sources possibles de la distorsion éthnocentrique. 30 manuels en cinq langues ont été systématiquement scrutés, afin de révéler l'étendue de ce faux-savoir inculqué à des générations d'élèves européens.

Le résultat n'est pas une simple description de stéréotypes communément acceptés, mais la présentation d'un vaste éventail de processus cognitifs, de jugement de valeur implicites et de présupposées sous-jacents à l'interprétation du développement de l'humanité. Ces procédés une fois dévoilés peuvent servir à expliquer, non seulement la connaissance de "l'homme de la rue", mais aussi la connaissance "scientifique" que nous prétendons avoir des cultures extra-occidentales. Ils permettent également d'approfondir l'examen des fondements cognitifs de l'action des représentants gouvernementaux, des "experts" ou des hommes d'affaires, en prise avec le phénomène de la diversité culturelle.

390 pages.